De Coyhaque à Puerto-Cisnes

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Je vous ai déjà annoncé mon retour à Coyhaque. C’est ici que je vais commencer à organiser ma remontée vers Puerto-Montt où je reprends l’avion de retour le 27 février.

Ma matinée de jeudi va donc être consacrée à l’achat de deux billets me permettant de remonter vers le nord (un rien m’occupe !). Premier billet, un passage en ferry entre ChaÏten et Quellon (un port du sud de l’île de Chiloë) pour le samedi 13 février. Nous sommes le 5 février, à moi de trouver des points de chute intéressants sur la route australe pour occuper mon temps (rappel du dicton patagonien : « aller vite, … c’est perdre son temps »). Le second billet, c’est celui de mon bus que je prends à 17 h ce vendredi pour aller à Puerto-Cisnes. C’est un petit port de pêche au bord du pacifique et a l’écart de la route australe où, il y a plein de choses à faire (qu’ils disent !). Je compte y passer 3 nuits donc deux jours pleins. Après, faut voir …

Revenons à jeudi, ou après avoir mené a bien mes opérations commerciales, je décide de retourner voir la réserve naturelle de Coyhaque déjà fréquentée par deux fois. C’est à 5km, pour partie en bord de route et sur les deux derniers km dans la nature. Le circuit court de la réserve fait tout de même 10 km (le grand circuit en fait 20 et à l’heure où je commence, il est trop tard pour l’entreprendre). Beaucoup de plaisir à refaire ce parcours. Il « pleuviote » par moment mais sans vraiment traverser la végétation et celle-ci, exubérante, est de toute beauté. Le sentier est parfaitement tracé et les arbres bien identifiés. Je vais vous illustrer cela avec des photos. L’aller et le retour, je me le suis fais à pied, plus les 10 km de la réserve fort vallonnés, cela me fait une bonne vingtaine dans l’après-midi (première marche sérieuse dans la nature depuis mon départ).

Donc, le lendemain vendredi 4 février départ à 17h00 pour Puerto-Cisnes, petit port à l’écart de la carretera australe comme déjà dit d’une trentaine de km (mauvais plan de s’éloigner du fil conducteur mais il faut savoir prendre des risques !).

Le bus me dépose en centre ville vers 20 h 45. Il y a un fabuleux coucher de soleil sur la baie que je néglige de photographier car l’appareil est enterré et qu’il convient de privilégier d’abord la recherche de l’hébergement. L’hôtel que j’envisageais, complet. Un autre complet ! Je déambule dans les rues sans apercevoir le moindre « residencial » ou « hospedaje ». Il est presque 22h00 quand je trouve le residencial « El Golfo » qui dispose d’une chambre individuelle avec sanitaires séparés. J’avais envisagé un moment de dormir sur la plage en espérant qu’il ne pleuve pas ! Je prends mon repas avec les autres clients (des camionneurs dont « l’outil de travail « est devant la porte. Une quinzaine d’euros petit dèj. inclus.

Ma situation : deux entreprises font le parcours Coyhaque - Puerto-Cisnes aller et retour et seulement ce parcours. Une troisième « Entre Verdes » monte au nord jusqu’à « La Junta » les lundi, mercredi et samedi. C’est là où je compte aller. Je me rends donc ce samedi au bureau de la dite pour acheter mon billet pour lundi et, … j’apprends que le bus viendra lundi à 16h00 si et seulement si, il y a assez de clients sur le parcours La Junta - Puerto-Cisnes. Réponse lundi à 11h00. Bon, gardons le moral et voyons ce que l’on peut faire ici.

Beaucoup de chemins balisés, pas très long mais dans une nature luxuriante. Je liquide en fin de matinée les petits sentiers proche de la ville accompagné par un chien qui m’a adopté. Sa présence dans des quartiers autres que le sien provoque des « bastons" mémorables avec ses confrères. Il tiendra bon et ne me lâchera pas avant que je m’éloigne de la ville.

Pour l’après-midi, projet plus ambitieux qui consiste à faire à pied une boucle donnée en 1h30 à vélo. Elle emprunte l’ancienne route jusqu’à côtoyer le rio Cisnes puis revient en ville en reprenant la nouvelle. C’est parti, mais 3 km plus loin, il y a une fête de gauchos. Cela se passe dans une arène et le jeu consiste, pour deux cavaliers à maîtriser un veau en le plaquant contre une paroi rembourrée (on n’abime pas la viande !). C’est spectaculaire, brutal (on tape violemment les veaux pour les faire entrer dans l’arène) et a vrai dire un peu lâche de se mettre à quatre sur une pauvre bête terrorisée. Bon, ceci dit, il y a une grande maîtrise des cavaliers et c’est un fête purement locale (c’est gratuit, pas d’affiches en ville, un public familial et une ambiance chaleureuse). J’y passe une bonne heure puis pars sur mon circuit prévu. L’environnement comprend de la forêt native impénétrable et des parties défrichées sommairement où circulent des vaches. Quelques passages de voitures donnent de la poussière et de nombreux oiseaux criards au long bec incurvé. J’irai jusqu’au fleuve Cisnes et reviendrai  par le même chemin. Une deuxième couche de gauchos au passage (ils auront passé l’après-midi à em…der des veaux !) et retour.

Le soir, après le repas, c’est « coucher de soleil sur la baie ». Je ne suis pas le seul sur le front de mer à regarder le spectacle. En Patagonie, le ciel n’est jamais totalement bleu, les nuages sont de toutes formes et présentent des dégradés allant du blanc au presque noir. Faîtes passer le soleil couchant la-dedans et durant une heure vous avez un spectacle inoubliable. Mitraillage en règle pour être sûr de ne pas avoir manqué un seul dégradé et … il finit tout de même par faire nuit …

Robert réussira-t-il à s’extraire de Puerto-Cisnes ? Vous le saurez dans le prochain article.

 

Bises ou amitiés.

 

Robert.

De Coyhaque à Puerto-CisnesDe Coyhaque à Puerto-Cisnes
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Commentaires photos :

 

Plus rien ne veut rentrer après la 16ème photo (il y aura un deuxième envoi)

- passerelles aménagés dans la réserve

- attention aux pumas !-

- sorte de bambou local très fin et très beau

- idem

- idem

- fleur de calafate

- souche

- araucaria (attention çà pique !)

- mon chien de compagnie

- on a vu situation plus difficile !

- la baie et un élevage de saumon

- ensuite, plein de gauchos et remise de médaille

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