En mer de Puerto Natales à Puerto Montt.

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Ci-dessous, reprise de la fin du dernier article intégré ultérieurement.

Bon, on a du temps avant d'embarquer sur le ferry "Eden" alors, on va vous raconter notre journée de lundi. Hier soir, nous basant sur l'horaire de la "lavanderia", promettant une ouverture à 18h00, nous y étions à l'heure dite. Elle n'a pas ouvert ! Donc ce matin à 9h00, notre paquet de linge malodorant sous le bras nous nous sommes rendus à la dite. Ouverte ... et promesse de livraison 2 heures après. La suite sera une suite d'activités des plus passionantes, trouver des embouts adéquats pour les nouveaux bâtons de Nicole, boire un café, faire vérifier la montre de Robert qui bouffe des piles plus que de raison, ... etc, etc.

Robert, en d'autres temps avait visité "los frigorificos de Puerto Boriès", vaste usine où, jusqu'en 1965, on traitait les moutons des immenses estancias locales. Traiter ? Les dépouiller de leur laine, les trucider pour la viande et, ... envoyer tout çà en Europe. Cette installation abandonnée, se visitait à l'époque (2008) librement en acquittant à l'entrée un droit minime. Aujourd'hui on a construit un hôtel 5 étoiles sur le site en englobant une partie des anciennes installations briquées comme pour une revue de détails. C'est 5 000 pesos (environ 8 euros) avec une consommation au bar. La consommation, c'est café, té ou jus d'orange. Robert veut une bière ... pas possible, alors il prend .. rien ! Il s'agit là d'une bonne restauration d'un site industriel majeur et Nicole qui ne connaît pas avant a apprécié. Retour en bord de mer sur 4 km avec vent arrière (aujourd'hui, il est à plus de 100 km/h). Nombreux volatiles dont des cygnes à col noir avec leurs progénitures. Nicole est aux anges !

Début véritable de l'article.

Première nuit :

 Vers midi nous avions déposé nos bagages à la gare routière et pris nos cartes d’embarquement (la société Navimag à un bureau à la gare routière). Nous sommes attendus en ce lieu à 21h00 et on nous conduits en bus jusque dans le ventre du ferry ! Cela nous arrange bien car, comme déjà dit, nous sommes logés à deux pas. Nous gagnons notre cabine qui, contrairement à ce que l’on pensait, est assez spacieuse. En rangeant bien ses affaires (dur pour Robert), il y a de l’espace vital (pas trop d’air cependant car la fenêtre ne s’ouvre pas !). Commence alors le vacarme du chargement du navire (Nicole n’entend rien !). A 6h00, le silence est revenu mais nous sommes toujours à quai. C’est passé 7h00 que nous nous apercevons que nous sommes en mer.

Premier jour :

Toute la journée le temps va être patagonien mais dans sa version côté Pacifique. Vent et nuages  en permanence, pluie … souvent et soleil en dose homéopathique quand il y a un trou dans les nuages. C’est pas une surprise quand on sait qu’il tombe 7,40 mètres d’eau par an sur les glaciers Patagono-chiliens ! Malgré tout ces milliers d’îlots et d’îles avec une végétation primaire, sous un ciel tumultueux ce n’est mas un spectacle ordinaire. Le « clou » du jour, c’est l’Angostura Wide. Deux ilots rocheux séparés de 60 mètres et bordés de courants violents, un bateau de 28 mètres de large et çà passe. Cette manoeuvre particulièrement délicate a été annoncé au micro à l’avance (trop). Tant et si bien que nous ne serons que 4 ou 5 à assister au passage à l’avant du bateau tandis que les autres, chassés par une pluie violente et croyant en avoir terminé était parti se réfugie à l’abri. Deux conférences : une le matin nous expliquant le parcours et une autre l’après midi sur la faune de la Patagonie. Bon, le lit est confortable, la bouffe est bonne, on fait rien mais c’est une occupation comme une autre !

Deuxième nuit :

 

A 5h00 du matin, le bateau jette l’ancre et deux petites chaloupes viennent chercher des passagers qui descende à Puerto Eden un village de 120 habitants isolé sur une île. Le programme annonçait qu’on y descendait mais, … à 5h00 du matin c’est bien comme çà d’autant que la visite, effectuée sous la pluie en 2009 par Robert ne lui a pas laissé un souvenir impérissable i Sinon ..ben, on dort !

 

Deuxième jour :

 

La météo … « comme dab ». A 10h00, nous avons le droit de pénétrer durant une petite heure dans le poste de pilotage. En 2009, sur l’Evangélistas qui déservait la ligne à l’époque l’accès était libre en permanence. Sur le Puerto Eden, qui faisait une autre ligne, il l’était également. Dommage car c’est un excellent point d’observation, à l’abri et au chaud. Vers midi, la mer commence à avoir des creux et le bateau s’en ressent. Nous pénétrons dans le « Golfo de Penas » (le golfe des peines) connu pour ses tempêtes (il faut lire Francisco Coloane, le chantre de la Patagonie). Nous n’avons maintenant plus la protection des îles à notre gauche et sommes soumis aux vents du large. Au début çà tangue d’avant en arrière puis de gauche à droite. Nicole n’aime pas et reste couchée l’après midi. Robert qui n’aime pas non plus, mais n’en souffre pas, trouve refuge sur le pont arrière à l’abri du vent et où, durant un bon bout de temps on peut se chauffer au soleil. La contre-partie c’est l’odeur des vaches debout depuis le départ dans des camions. Le sort de ces pauvres bêtes fait vraiment pitié. Où vont elles ? A l’abattoir ? A l’engraissage ? En soirée, cela semble s’améliorer un peu (ou on s’habitue !).

 

Troisième nuit :

 

On s’endort alors que çà bouge et on se réveille au calme entre les îles.

 

Troisième jour :

 

La météo ? C’est pas la côte d’azur, mais il y a du bleu diffus et peu de vent pour la Patagonie. Une belle journée se prépare-t-elle ? Nous finissons par bénéficier du soleil et nous pouvons nous installer au soleil sur le pont avant. Au final, nous arrivons dès 23h30 dans un port distant de 15 km de Puerto-Montt. A 9h00 du matin, un bus nous mènera jusqu'au terminal de bus de Puerto Montt où, ... nous embarquons dans le quart d'heure qui suit dans un bus pour Castro, capitale de l'île de Chiloe. Objet du prochain article.

 

Le bilan de cette traversée est plutôt négatif. Le temps aura été patagonien mais çà, on n'y peut rien. L'animateur aura été d'une nullité affligeante. Enfin, le Puerto Eden, plus rapide que le précédent navire (l'Evangelistas) aura franchi de nuit tous les points touristiques (Puerto Eden, un glacier plongeant dans la mer et l'épave d'un navire au milieu d'un chenal).

 

Photos présentées :

- notre navire.

- le passage "Wide" (ou "White" ?).

- après la pluie.

- pendant la pluie.

- curiosité locale, un bateau remorque une maison sur l'eau !

- le triste sort des vaches embarquées.

- une arrivée somptueuse.

En mer de Puerto Natales à Puerto Montt.En mer de Puerto Natales à Puerto Montt.
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